Réalisation d’un
bobinage ou d’un rembobinage de moteurs asynchrones.
Le moteur
est vide de tous bobinages anciens. Il a été
nettoyé, décapé. Il faut
positionner des isolants plastiques dans les encoches, afin de protèges des rayures
les futures sections. Ces isolants
sont souvent découpés à la forme et à la demande. Deux écoles
s’affrontent : ·
Celle qui préconise un surplus de longueur de 2 à 10 mm de
longueur de plus que l’encoche. ·
Celle qui préconise un repli sur les extrémités, afin que l’isolant
ne bouge plus. Dans ce cas la longueur à découper est plus importante. Ces isolants
prennent souvent le nom de
« capotes ». Sur les
photos, deux exemples distincts. |
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Il faudra
réaliser les sections. Le travail
se fera soit : ·
Après avoir pris la mesure, avec un fil métallique, d’un gabarit
de(s) sections. ·
Ou, si l’on a de la chance et que l’on connaisse déjà la forme. ·
Ou, que le gabarit existe d’un seul tenant, pour un moteur donné. La
réalisation se fera : ·
Soit à la main sur une bobineuse, constituée d’un disque avec des
guides d’extrémités de sections ajustables. L’ensemble se tourne à la
manivelle. Quelque fois un compte tour. La machine est rustique, peu chère, mais
la réalisation des sections prend du temps. ·
Soit sur une machine électrique plus moderne à vitesse variable et
ajustable, ressemblant un peu à un
tour. Dans ce cas la réalisation est plus rapide. Certains
bobinages seront constitués d’un bobinage concentrique, avec plusieurs
sections de plus en plus petites. Selon la bobineuse, Il faudra commencer par la plus petite section, ou
par la plus grande. Certains
bobinages sont constitués de sections identiques, dans ce cas : ·
Soit l’on est « riche » et l’on peut faire toutes les
sections en même temps. ·
Soit on pratique la réalisation,
section après sections. A noter, il
est conseillé de nouer les sections au fur et à mesure, afin d’éviter le dé
bobinage involontaire des sections réalisées. |
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Les sections
terminées, il faudra les positionner dans les encoches. Pour cela patiemment,
en se servant parfois d’outils « fait mains », il faudra
positionner les faisceaux. Une règle absolue. Le deuxième faisceau de fils, de la première section, ou, le
deuxième groupe de faisceau, du premier groupe de section, ne doit pas être entièrement positionné. Il sera, ou,
ils seront insérés à la fin. Il(s) permettra, ou, permettront de bloquer
l’ensemble du rembobinage. Noter les
deux écoles pour les isolants : ·
Sans replis sur la première image. ·
Avec pour la deuxième Pour éviter que les fils ne sortent, des cales dans le même plastique isolant que les « capotes », sont placés sur le dessus des faisceaux. |
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Il faudra un
certain ordre et une certaine dextérité, afin d’éviter que certaines sections
soient décalées, mal placées, tordues.
Ce qui empêcherait de bien fermer les flasques, lorsque le moteur sera
terminé. Noter la
présence des cales, qui ici, sont placées au fur et à mesures de l’avancé du bobinage. Il faudra
isoler par le même plastique isolant, des « capotes », chacune des
sections. Ceci, des deux côtés du moteur. Deux écoles
encore s’affrontent : · Celle qui place au fur et
à mesure, du positionnement des sections. · Celle qui les place, à la
fin. Dans les deux cas ces isolants d’entre
phases, devront être retaillés après positionnement, en arrondi. Afin de
faciliter la fixation par frettage. Il y aura un
côté « connections » Les fils à raccorder seront isolés, par une gaines
supplémentaires, puis brièvement enroulés, pour ne pas se défaire. Les entrées et sorties d’une même phase, auront une gaine de
couleur particulière. En France,
c’est souvent Bleu-Blanc-Rouge Pour se rappeler, phase 1-2-3. Selon la
position de la plaque à bornes, il se peut que les fils d’entrées des
phases soient à l’opposé des connections des sections. Cela peut
aussi se voir, avec des machines monophasées avec des contacts centrifuges
pour commuter le(s) condensateurs de démarrage. Le
rembobineur devra y penser, avant de placer toutes les cales |
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Les
connections devront s’effectuer obligatoirement, selon un schéma de
câblage. Ou, en
recopie parfaite d’un modèle existant ou ayant existé. |
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Les connections seront soudées, soit au fer soit avec un chalumeau. Les soudures seront isolées par des gaines |
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Il y aura un
côté « chignons » où il n’y aura aucune connections, seuls,
peut-être, se présenteront des fils en liaison, avec la plaque à bornes Noter la
présence « en l’air du premier demi groupe de sections. Au final, il sera
positionné en bloquera l’ensemble. Noter aussi
la présence de ruban adhésif qui ont empêché chaque
section de se démêler. Noter aussi l’absence momentanée des isolants d’entre-phases. Le technicien applique les règles du positionnement à la fin. |
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Arrive le
moment du frettage, pour les deux côtés. Cela se fait
à la main, le technicien va jouer les couturiers. L’ensemble
doit être harmonieux et esthétique. Pour éviter
des déséquilibres et des risques d’usures avec les vibrations. Il doit être
façonné au maillet, en douceur. Cela permettra un positionnement facile des
flasques Ici, le
côté, « chignons ». Ici, le côté
« connections. Noter les
départs et arrivées des phases. Du même côté, que les connections des sections. |
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Arrivé à ce
point. Plusieurs séries de test sont nécessaires, pourquoi
aller plus loin, s’il y a anomalie ? ·
Test d’isolement entre phases ·
Test d’isolement entre carcasse et phase. ·
Test de continuité des bobinages. ·
Mesure des résistances des bobinages. ·
Test de fonctionnement « ventre ouvert » (Cela signifie, qu’à basse
tension, il est possible de positionner à l’intérieur du stator une bille
d’acier, ou un roulement à billes. Si le moteur est correct, un champ
magnétique tournant va se produire et va entrainer le bout de métal. |
Ω + |
Si cela est
correct, il faudra passer au vernissage du moteur. Cela
rallongera sa vie en lui permettant de mieux résister aux vibrations. L’ensemble
sera recouvert de vernis, puis, sera placé dans une étuve. Une fois
refroidi, le moteur sera testé au niveau mécanique et plus particulièrement
au niveau du rotor. ·
Celui-ci sera équilibré, en rotation, comme un pneu de voiture. ·
S’il est nécessaire de
réaliser un lest, les roulements seront testés, car le déséquilibre, si le moteur est
rembobiné, a du faire de gros dégâts. Le moteur
sera entièrement assemblé. Puis électriquement testé. ·
De nouveau, tous les isolements. ·
De nouveau, les continuités. ·
Enfin en situation, réelle, où,
alimenté par un alternostat. Il sera soumis
à tension nominale. ·
Il conviendra des mesurer à vide, les intensités. (En triphasé, à vides les
intensités des rois phases se doivent d’être identiques.) Un moteur
terminé…………………. |
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Il est évident que, selon la grosseur des
moteurs, ce sera : ·
Plus ou moins sportif de faire……. ·
Plus ou moins délicat de faire……. L’usage de
ses mains ne suffira pas ! Il faudra parfois des grues, des transbordeurs. |
Industriel Industriel Dans le nucléaire (c’est un des plus petits) Moto pompe.(Cest réellement un des plus petits ! |
https://www.youtube.com/watch?v=IgqBNRqnueg
https://www.youtube.com/watch?v=CSPzA6NbMiQ
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