Protections des récepteurs électriques.

1.     Les protéger contre quoi ?

 

En priorité contre 3 problèmes qui peuvent apparaitre et être plus ou moins destructeur pour le matériel et indirectement dangereux pour les utilisateurs.

Dans un ordre croissant de dangerosité pour les appareillages (pas forcement pour les personnes) :

  1. Les courants de fuite, ou, risque  différentiel (Risque d’électrisation pour les personnes).

  2. Les courts circuits avec risques de destruction localisée, explosion, projection, arrachement, incendie. (Risque de brulures, des blessures par éclats projetés, d’électrisation pour les personnes.

  3. Les surcharges, avec risque de destruction complète et très en profondeur des appareillages, fonte des matériaux constituants les appareillages, suivi ou accompagné en fin de risques différentiels et courts circuits. (Risque de brulures, d’électrisation pour les personnes, des blessures par éclats projetés au final)

 

 

 

Risque  différentiel :                                     Court-circuit :                                                                  Surcharge :

                                                                                                  

2.     Se protéger comment ?

 

Par des relais spécialisés ou d’usages mixtes :

Ø  Relais magnétique-----------------------------------Court-circuit

Ø Relais thermique-------------------------------------Surcharge

Ø  Interrupteur Différentiel---------------------------Courant de fuite.

Ø  Relais magnéto- thermique----------------------- Court-circuit + Surcharge

Ø  Relais magnéto- thermique différentiel-------_ Court-circuit + Surcharge + Courant de fuite.

Ø  Relais magnéto-différentiel---------------------- Court-circuit + Courant de fuite.

 

·        Risque  différentiel.

Exclusivement, avec des interrupteurs différentiels.

 

Ils mesurent les courants dans chacun des fils d’alimentation. La somme algébrique doit être nulle. S’il existe une différence, l’alimentation se coupe en un temps compris entre 10 et 20 milli secondes.

             Un exemple : 30 mA, 63 A ; 30 mA = I différentiel et 63 A I à sectionner en cas de défaut.

 

 

                                             

 

 

                                           Interrupteur différentiel monophasé.                            Interrupteur différentiel triphasé

                                          Symbole :                                                                                                     Symbole :

                              

 

Précision sur le risque différentiel.

Il est lié au fait que généralement, un des pôles d’alimentation est réuni quelque part à la Terre ou à la masse, elle-même réuni à la terre. La Terre se comporte comme un mauvais conducteur, mais elle conduit quand même.

 Sa résistance peut varier de 10 à 2000 Ω, selon le taux d’humidité et la nature du sol.

Dans le cas d’une alimentation alternative,  monophasé ou triphasé, le Neutre, au niveau du fournisseur d’énergie (parfois chez l’utilisateur), est relié au sol, afin de réaliser un effet paratonnerre. 

Ce qui fait qu’à distance, Terre et Neutre sont comparables.

Le fait de réunir Phase et Terre, (involontairement) réalise une sorte de court-circuit.

Le courant qui circule de la Phase vers le sol ne passe plus par le vrai Neutre ; d’où une différence entre l’intensité de la Phase et celle du Neutre.


                                                                                                         

 

·       Dans le cas d’une alimentation à courant continu, il y a un pôle de référence (0 Volt) qui va être relié aux masses métalliques (la masse). Les masses métalliques sont de préférence reliées à la Terre.  Il se peut qu’il y ait plusieurs alimentations.

 

Ce qui fait qu’à distance Terre et 0 Volts sont comparables.

Le fait de réunir « + alim » et/ ou « -alim » et référence, (involontairement) réalise un court-circuit.

 

Le fait de relier « + alim » et/ ou « -alim »et Terre réalise une sorte de court-circuit.

Le courant qui circule du « + » vers le sol ne passe plus par le vrai « - »  ; d’où une différence entre l’intensité de la « + »  et celle du « - » 

 

Liaison accidentelle entre une alimentation « +Vs » et le sol.

Celle-ci réalise une connexion « + » et 0 Volt, via une résistance de sol

Un exemple : un Vumètre stéréo. Il y a deux alimentations complémentaires référencées à la masse. La masse est par la suite réunie à la Terre dans beaucoup de cas.

 

 

 

Règles d’utilisation des protections différentielle.

Trois grands principes régissent l’usage des protections différentielles :

Ø  La sélectivité ampérométrique.

1.   L’installation doit être pyramidale.

2.  Chaque détecteur doit être capable de supporter l’intensité consommée en totalité ou en partie en aval. (Il faut s’assurer de ce qui va simultanément fonctionner comme récepteur en aval !)

3.  Chaque détecteur doit être capable de couper l’intensité citée plus haut.

 

Ø  La sélectivité différentielle.

Chaque détecteur doit avoir un IΔdef supérieur à celle susceptible d’être détectée en aval.

Ø  La sélectivité temporelle.

1.  Les détecteurs les plus proches des récepteurs doivent être les plus rapides. Ils sont qualifiés « d’instantanés »

2.  Plus le niveau de position augmente plus les détecteurs doivent être retardés. Ils seront qualifiés et indiqués « S », comme sélectif. Certains interrupteurs différentiels sont ajustables au niveau du retard.

 

Exemple :


·        Risque de court-circuit.

 

La protection peut s’effectuer avec deux types de matériel : Les fusibles et les disjoncteurs de type magnétique.

 

  1. Les fusibles sont plus lents à rompre une alimentation. Voire moins fiable. Certains ne fondent pas alors qu’ils auraient dû.

Ce qui fait qu’ils sont maintenant prohibés dans les installations tertiaires et domestiques.

 

Ils sont à usage unique.

 

Les fusibles doivent être positionnés sur les pôles fournisseur d’énergie « Phases, « + » »

 

Selon la rapidité demandée, il existe 3 types de fusibles

Ø  Les ultras rapides (uR) destinés à un usage de protection de matériel électroniques leur vitesse de réaction est de l’ordre de 0,3 à 0,5 milli secondes.

 

Ils possèdent un I²t  (produit de l’intensité supérieure à I nominale élevée au carré fois le temps de fusion = constante. Connaissant l’intensité de défaut on peut connaitre le temps de fusion))

 

Ø  Les moyennement rapide de type Gc de l’ordre de 50 à 100 msec de temps de fusion.

 

Ø  Les « lents »,  ou temporisés (T), ou accompagnement moteur (aM). Ils sont destinés à protéger des récepteurs présentant des courant important au démarrage ou à la mise en service.

Ils sont surtout utilisés dans des installations comportants des élements bobinés et/ou des éléments chauffants.

 

Ils possèdent un I²t  (produit de l’intensité supérieure à I nominale élevée au carré fois le temps de fusion = constante. Connaissant l’intensité de défaut on peut connaitre le temps de fusion))

 

 

                    Fusibles ultra rapides                     usibles moyennement rapides                  Fusibles « lent »

 

 

 

 

 

 

                   Rappel : ils sont maintenant prohibés dans les installations Tertiaires et Domestiques.

 

  1. Les disjoncteurs magnétiques.

 

Il est possible de les réarmer.

 

Ils mesurent en permanence, les courants dans chacun des fils d’alimentation.

 

Si le courant devient un multiple trop important de l’intensité nominale. Il est considéré alors, comme un court-circuit destructeur et l’alimentation se coupe en un temps compris entre 10 et 20 milli secondes.

 

Le niveau de courant considéré comme un court-circuit est variable selon les modèles de disjoncteur. On le quantifie par des courbes B, C, D, dont les valeurs de multiples sont croissantes.

1. La courbe B : le disjoncteur a un déclenchement magnétique relativement bas (entre 3 et 5xIn) et permet d’éliminer les courts circuits de très faible valeur. Cette courbe est également utilisée pour les circuits ayant des longueurs de câbles importantes, notamment en régime TN.

2. La courbe C : ce disjoncteur couvre une très grande majorité des besoins (récepteurs inductifs) et s’utilise notamment dans les installations électriques domestiques. Son déclenchement magnétique se situe entre 5 et 10xIn.

3. Et la courbe D : cette courbe est utilisée pour la protection des circuits où il existe de très fortes pointes de courant à la mise sous tension (ex: moteurs). Le déclenchement magnétique de ce disjoncteur se situe entre 10 et 20xIn.

Il est possible d’utiliser les disjoncteurs en courant continu ou alternatif. Ils ne sont pas polarisés.

 

Disjoncteur magnétique monophasé                                    Disjoncteur triphasé.

 

 

                      

 

 

 

 

 

 

Les calibres des intensités nominale de référence vont de 100 mA à plusieurs kilo Ampère.

Ils doivent supporter et être capable de sectionner des courants  beaucoup plus importants lors des courts circuits circulent dans les fils d’alimentation. Ils sont aussi caractérisés par ce courant de coupure.

Compte tenu des fréquences utilisées pour les réseaux de distribution électriques (50 ou 60 Hz, les disjoncteurs réagissent et coupent les circuits avant que le courant de court-circuit s’établisse intégralement dans un circuit.

Les disjoncteurs sont généralement plus chers que les fusibles.

 

Précision sur le court-circuit.

Un court-circuit se produit lorsque, deux pôles d’alimentation, au minimum sont réunis quelque part dans un circuit.

Le court-circuit présente une résistance nulle. Le courant de court-circuit n’est plus limité que par l’impédance de la ligne, laquelle est très faible.

Sa résistance peut varier de 0,001 Ω à quelque 0,1 Ω, selon la distance entre la  fourniture du courant et le lieu du court-circuit, la section et la nature des conducteurs.

L’intensité peut atteindre plusieurs dizaines de kilo Ampère.

L’élévation du niveau d’intensité est fulgurante. Le niveau maximum s’établie en quelques dixièmes de secondes.

Il est possible d’estimer les valeurs d’intensité permanente de court-circuit.

Pour ceux qui serait tenté :

http://www.schneider-electric.ma/documents/technical-publications/fr/shared/electrotechnique/savoir-electrotechnique/basse-tension-moins-1kv/ct158.pdf

Compte tenu des valeurs de courant, des forces électromagnétiques intenses se créent lors d’un court-circuit. Ces forces peuvent contribuer à arracher des conducteurs de là où ils sont connectés. Il existe des normes spécifiques de serrage des fixations des conducteurs.

 

 

 

 

 

 

Règles d’utilisation des protections contre les courts circuits.

Trois grands principes régissent l’usage des protections magnétiques :

Ø  La sélectivité ampérométrique.

1.       L’installation doit être pyramidale.

2.       Chaque détecteur doit être capable de supporter l’intensité consommée en totalité ou en partie en aval. (Il faut s’assurer de ce qui va simultanément fonctionner comme récepteur en aval !)

3.       Chaque détecteur doit être capable de couper l’intensité de court-circuit estimée (ou calculée).

Ø  La sélectivité temporelle.

En principe ce principe n’est pas pris en compte. S’il y a un problème tout doit être déconnecté.

 

Exemple :

  

  

 

 

 

·        Risque  de surcharge.

Exclusivement détecté, avec des relais thermiques.

Les disjoncteurs thermiques sont en amont et en série avec l’appareillage à surveiller.

Ils mesurent les courants dans chacun des fils d’alimentation. La moindre augmentation d’intensité avec la valeur nominale d’intensité de référence est considérée comme une surcharge.

Comme les surcharges peuvent être temporaires, les relais ne déclenchent pas instantanément, mais avec des temps qui dépassent la seconde et peuvent atteindre le quart d‘heure.

 

Il existe deux types de relais thermiques :

Ø  Les disjoncteurs qui coupent directement l’alimentation grâce à des contacts adaptés aux courants à sectionner. Ils sont généralement couplé avec un disjoncteur magnétique.

 

Ø  Les disjoncteurs thermiques, utilisés plus particulièrement dans les installations industrielles, transmettent l’information de détection de défaut par ouverture et/ou fermeture de contacts auxiliaires. Ces contacts donnent ordre de coupure de l’alimentation à des relais possédants les structures de coupure adaptées.

 

Ces derniers possèdent un bouton de test  simulant un défaut.

Ils sont souvent ajustables au niveau intensité à surveiller.

 

Ce type de relais se raccorde sur un contacteur ou un relais magnétique

 

Dans le cas des relais utilisés en triphasé et dans le domaine industriel, les relais sont souvent qualifiés de «Différentiel ». Car il détecte aussi la rupture de la fourniture du courant par une phase.

Les calibres des intensités de référence vont de 1 A à plusieurs kilo Ampère.

 

Il existe des  modèles pour les courants alternatif, monophasé ou triphasé, et pour le courant continu. (Il est possible de substituer les relais pour le continu et le monophasé).

Les relais ou disjoncteurs thermiques sont compensés en température. C’est-à-dire que la température extérieure ne doit pas (en principe) influer sur la structure thermique constituant le relais.

 

  

Temps de réaction à la détection de défaut de surcharge.

 

 

 

 

  

Règles d’utilisation des protections contre les surcharges.

Trois grands principes régissent l’usage des protections magnétiques :

  1. L’installation doit être pyramidale.
  2. Chaque détecteur doit être capable de supporter l’intensité consommée en totalité ou en partie en aval. (Il faut s’assurer de ce qui va simultanément fonctionner comme récepteur en aval !)

 

 

Remarque : Les intensités de court-circuit ne sont pas prises en compte car gérées  par les disjoncteurs magnétiques.

 

   En principe ce principe n’est pas pris en compte.

               Exemple :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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