Initiation à la sécurité électrique, par l'aspect technique.

1. Présentation de l'électricité.

La nature du courant électrique est matérielle, son origine se trouve au niveau le plus infime de la matière, à savoir au niveau de l'atome. 

Un atome est la plus petite parcelle d'un corps pur qui présent encore les caractéristiques physiques, chimiques voire magnétique de ce corps. 

Un atome est constitué, pour simplifier à l'extrême, de deux parties:

     Un noyau et des électrons qui gravitent autour, comme les planètes gravitent autour du soleil.

 Par différents procédés il est possible de faire déplacer ces électrons, de les arracher a leur situation initiale pour les faire se diriger d'un point  "A" vers un point "B".

 

A...............................B

- Ils se déplacent très rapidement. 

( vitesse de propagation = vitesse de la lumière )

- Les électrons sont tellement petits qu'ils en sont invisibles

- Plus la quantité en déplacement est importante, plus il aura d'énergie en      jeu.

    A.     Les utilisations: 

L'énergie électrique peut, grâce à des récepteurs être convertie en

-     chaleur ----------radiateur, four

-    froid---------------réfrigérateur

-    lumière-----------lampes, tubes

-    mouvement------moteur

    B.    Comment ? 

-   S'il y a un générateur, qui fournit l'électricité: piles, batteries, secteur   E.D.F.

-  S'il y a transport grâce à des conducteurs ( fils ). 

    C.    Remarques importantes: 

L'être humain est faiblement conducteur, de ce fait, il y aura risque qu'il   soit traversé par du courant électrique : 

-  S'il se positionne sur le trajet et le passage du courant, par imprudence ou méconnaissance des risques et de règles de sécurité.

-   S'il arrive une défaillance des matériels utilisés, une usure. 

Tous les matériels ont été conçus pour une utilisation donnée avec des performances données. Le non-respect de celles-ci peuvent entraîner : 

-    Des destructions, incendies.

-    Des électrocutions.   

2.      Principe de la circulation de l'électricité par analogie avec la circulation de  l'eau.

    A.     Problème: 

Imaginons: Monsieur X veut se laver à un lavabo. D'où vient l'eau, où va -t’elle et comment ?

Pour que l'eau circule, les conditions suivantes devront être réunies: 

-          Que le château d'eau soit plein.

-          Qu'il soit  " + " haut que l'utilisation.

-          Que les sécurités ne soient pas activées.

-          Qu'il y ait une canalisation adaptée pour aller vers l'utilisateur.

-          Que le lavabo ne soit pas bouché.

-          Que le tuyau de retour soit présent.

-          Que l'égout soit " - " haut que l'utilisation. 

L'eau ne pourra donc circuler que d'un point  " + " haut vers un point " - " haut. 

Il en sera de même pour l'électricité, mais de manière invisible,

inodore et silencieuse. 

Ce qui peut la rendre très dangereuse.   

    B.    Remarques:

En électricité, le point le " + " haut prend le nom de :   

" + " pour les piles et batteries.

" phase" pour le courant alternatif monophasé fourni par E.D.F. 

Le point  le " - " haut prend le nom de: 

" - " pour les piles et batteries.

" neutre " pour le courant alternatif monophasé fourni par E.D.F.

" phase différente " ( il y en a trois: Ph1, Ph2, Ph3 ) en alternatif triphasé, fourni par E.D.F. 

( Se référer à la fiche standards de tension ) 

    C.    Similitudes: 

Château d'eau ----------------------------------Générateur électrique

et égout.

 

Protection anti-----------------------------------Protection: fusibles ou

surpression.                                                        Disjoncteurs.

 

Canalisation----------------------------------------------Conducteur " aller " ou

" aller "                                                                d'arrivée

 

Robinet----------------------------------------------------Commande:  interrupteur                                                                           bouton poussoir, gradateur.

 

Lavabo-----------------------------------------------------Récepteur.

 

Canalisation ---------------------------------------------Conducteur de retour ou 

retour                                                                  Neutre ou masse.   

    D.    Remarques: 

a ) Pour la distribution de l'eau, des détecteurs de fuites sont prévus et nécessaires. Pour l'électricité, il en est de même, dans ce cas ils prennent le nom de dispositifs différentiels.

 b) Le contraire d'un matériau conducteur de l'électricité est un isolant, dont le rôle sera de bloquer le passage de l'électricité.

 

    E.     Un schéma simple: le simple allumage ( S.A. )

A remarquer : l'usage de symboles, donc, nécessité d'en connaître quelques-uns.

 

    F.     La tension et l'intensité c'est quoi? 

        Reprenons l'analogie avec l'eau. 

Pour que circule l'eau:                           Pour que passe le courant: 

Il faudra:------------------------------------------------------Il faudra: 

De la pression-------------------------------------------De la tension

( poussée )--------------------------------------------( notée U en Volts )

   

Ce qui se caractérisera dans les deux cas par:   

Pour l'eau:                                                       Pour l'électricité: 

Un débit en litres/sec                                   Une intensité ( notée I en Ampères)

 Si les conditions de fourniture , de sécurité et de transport sont réunies.   

    G.    La puissance électrique c'est quoi? 

La puissance caractérisera la présence des deux facteurs : Tension ( U ) et Intensité ( I ) dans une installation électrique, par la relation suivante: 

P = U X I

Avec : U en Volts            I en Ampères.            P en Watts.  

    H.    Conclusion: 

            Plus la tension sera élevée, plus le courant va " passer " fort ", par le chemin qui lui a été assigné; Il conviendra donc que celui-ci soit adapté et que l'on ne lui présente pas, imprudemment ou accidentellement un chemin plus facile ( moins résistant ), ou plus court, il le prendrait. 

Le courant passe toujours par le chemin le plus court. 

Plus la tension sera élevée, plus grand seront les risques : 

-          De fuite.

-          D'électrocutions. 

3.       Les risques liés à l'électricité pour les personnes. 

    A.     Risques de nature strictement électrique: 

-    Contact direct : se dit  lorsqu'il y contact d'une partie du corps humain entre deux pôles électriques différents,  " + " et  " - " ou phase et neutre en monophasé ou entre deux des  trois phases présentes dans un réseau triphasé. 

-    Contact indirect : E.D.F.pour des raisons de sécurité anti-foudre a disposé un fil relié du neutre au sol. De ce fait, tout va se passer comme si le sol ( terre ) était un conducteur ( mauvais ) , de retour. 

Si l'on touche une phase, un courant va s'établir ainsi : 

Phase-----corps------sol-----Neutre. 

-    Risques électrostatiques : C'est le plus vicieux de tous, car  tout matériau conducteur peut  accumuler des charges électriques par rapport au sol ou par rapport à un autre matériau non électrisé. Dans ces cas, une mise  en contact  avec corps chargé peut occasionner une décharge brève, mais intense. 

  Exemples: 

        ( symbole :  -I I- ), peut conserver une charge pendant plusieurs semaines.   

    B.     Risques liés indirectement à l'électricité: 

-   Généralement des chutes --------Nécessité d'être fixé, si l'on travaille en hauteur. 

-   Création de mouvements réflexes pouvant occasionner des blessures, des fractures ou pire, aggraver la mise en électrocution. 

-   Brûlures à cause des arcs électriques ( la température est de l'ordre de 2000 à 3000e

-   Création de forces électromagnétiques pouvant faire exploser des appareils et  projeter des débris. 

    C.     Conséquences sur le corps humain: 

Si l'intensité traversant le corps humain est:                  

  • I <20 mA --------secousse légère

  • I >25 mA---------Risque de mort; 

Ces affirmations sont à adapter au cas de chacun: 

-    Si l'on est plus ou moins bien portant.

-    Si l'on s'attend à recevoir une décharge.

-    Si l'on prend certains médicaments.

-    Si l'on a les mains et / ou les pieds humides;

-    Si le contact s'effectue sur  des zones du corps humain ayant peu de résistance électrique: muqueuses, plaies....

-    Si l'on n'a pas de protection: gants lunettes etc. 

    D.     Action de l'eau:                       

L'eau a la triste performance de rendre les corps isolés en corps  conducteurs, même sous forme de glace ou de vapeur.   

    E.     Risques liés à la tension et à l'intensité: 

Tension ( force ) : 

Claquage des isolants donc mise en court-circuit donc danger ; ou mise à la masse donc danger.

Intensité ( résultante de la tension ) : 

Provoque un échauffement plus ou moins grand qui, s'il n'est pas prévu, peut-être très dangereux. Si elle passe dans le corps , voir en §B, §C.   

    F.     Justification des usages de sécurité:                       

    1.       Pour les risques de contacts directs, indirects et électrostatiques:           

-    Travailler hors tension; ( en être sûr ).

-    Prévenir par panneau que vous êtes sur un site électrique.

-    Tester son appareillage de mesures. et vérifier souvent, l'absence de tension.

-     Avoir des gants et des chaussures de sécurité.

-     Être sec ( mains, pieds ).

-     Vérifier la prise de terre , ou en faire une. 

        2.       Pour les risques indirectement liés à l'électricité: 

-    Être fixé si vous travaillez en hauteur.

-    Travailler" paumes à l'air ".

-    Avoir des chaussures et des lunettes de protection. 

        3.       Si l’on construit ou dépanne une installation: 

-    Utiliser le plus souvent possible de la très basse tension, ( T.B.T. ), avec des transformateurs de sécurité délivrant 24 V, notamment s'il y à des boutons-poussoirs. 

-    Respecter les normes électriques de l' U.T.E. quant aux valeurs des calibres des fusibles et disjoncteurs, quant aux sections des fils. 

-     Ne pas faire des remplacements hasardeux ou des ....économies. 

-     Ne pas refaire une isolation avec du "scotch" ou autre, changer ce qui est défectueux. 

-    Avoir une bonne prise de terre, ainsi que des dispositifs différentiels corrects, les tester souvent. 

-    Apprendre les symboles et maintenir ses connaissances car les normes évoluent d'une année sur l'autre. 

-    Se renseigner auprès des organismes officiels de la sécurité électrique: U.T.E., PROMOTELEC, APAVE, CONSUEL.

 

4.      Les réponses techniques : 

    A.     Fusibles et disjoncteurs

Les fusibles sont très utilisés, ils présentent l'avantage de ne pas être chers par rapport aux disjoncteurs, par contre ils sont  moins rapides et ne peuvent  être réutilisés. 

Au point de vue des normes l'on considère dans le bâtiment, trois types de circuits : lumière, prise de confort et spécialisés;( voir fiche ), il faut savoir que les calibres des deux types de protection ne sont pas imposés par hasard et qu'il faut impérativement les respecter.           

En outre les valeurs de calibres des disjoncteurs sont plus forte d'environ 5 A sur celles des fusibles. 

Si vous ne connaissez pas la valeur du calibre d'une protection, assurez-vous une bonne estimation en calculant ainsi sa valeur:

I = 2 X ( P / U ) , prenez la valeur normalisée supérieure  

    B.    Les dispositifs différentiels

            Ils existent sous trois formes

-    Soit intégrés (et chers ) à un disjoncteur, qui s'appellera " disjoncteur magnéto-thermique-différentiel ".

-    Soit rajouté à un disjoncteur, il s'agit alors d'un bloc différentiel.

-    Soit placés en amont des protections d'un type de circuit, il s'agira alors d'un interrupteur différentiel.  ( Voir fiche ). Les calibres les plus utilisés : 30mA, sinon 100, 300 et 500mA.   

    C.    Sélectivité ampèremétrique et temporelle. 

        1.       Sélectivité ampèremetrique: 

Cela signifie, que plus on se rapproche de la source E.D.F., plus les valeurs des calibres devront être importantes que ce soit pour la détection des courts-circuit ou pour la détection des défauts différentiels. 

Exemple : 

E.D.F. ---100A------X fois16A, plus X fois25A ---récepteur 

(pour les courts-circuits )   

E.D.F-----300mA-----100mA----30mA---------------récepteur

(pour les défauts différentiels)   

        2.       Sélectivité temporelle: 

Cela signifie qu'il est nécessaire que les protections les plus proches du compteur, réagissent avec plus de retard, que celles les plus proches des récepteurs, ( pour éviter que tout saute ). 

Les dispositifs les plus rapides sont dits "instantanés ", et ce n'est pas spécifié, ( réaction proche de 10 milli-secondes ), et ceux " retardés ", qui réagissent avec au minimum 30 msec de retard, il existe aussi des modèles où l'on peut choisir le temps de réaction  entre 0 et 3 secondes. Les dispositifs "retardés " ont la lettre  " S " gravée sur la face avant. ( S pour sélectif ).   

    D.    Les sections des fils

A respecter impérativement , ( voir fiche ) . 

Si l'on ne connaît pas la norme, prendre 1 mm2  pour 1000 Watts ou 1mm2 pour 6 Ampères.   

    E.     Les couleurs des fils: 

A respecter impérativement

    F.     Les isolations. 

-    Elles doivent être adaptées pour chaque appareil au degré d'humidité du lieu, où vont être placés les appareils, c'est à dire: 

-    Être à double isolation ou protégé contre les projections ou contre l'immersion. ( Voir fiche ) 

-    En outre la tendance actuelle de la sécurité électrique est de travailler "au voisinage de l'électricité ", c'est à dire qu'il ne faut pas qu'il existe de contact possible  avec des parties conductrices ce qui pourrait provoquer un accident. 

Par exemple

Toutes les prises de courants femelles doivent être munies d'obturateurs qui empêchent la pénétration accidentelle d'un objet dans un seul des orifices. Il faut présenter en même temps toutes les broches mâles pour se raccorder. 

De même,  toutes les broches mâles doivent présenter le minimum de surfaces métalliques accessibles, une directive récente impose pour  bientôt ( ?? ) que rien de métallique ne devra se présenter pour tout ce qui est appareillages domestiques, instrument de mesures, ou équipements industriels.   

    G.    Les régimes du neutre

Le régime du Neutre caractérise la position du fil de neutre par rapport au fil de Terre.

Il existe trois régimes : TT, IT, TN. 

-    TT: le plus utilisé, le neutre n'est pas relié au fil de terre, les masses métalliques sont toutes reliées entre elles et à la prise de terre ( sauf les tuyaux de gaz. ).L'on utilise des dispositifs de protections   différentiels classiques

-    IT: utilisé surtout dans des lieux où il est nécessaire d'avoir le plus  longtemps possible du courant ( hôpitaux ). L'on utilise des dispositifs spéciaux de détection qui tolèrent et signalent un premier défaut, sans déclencher.  De plus, une impédance (résistance ) en série avec le piquet de terre limite les courants de défauts. Toutes les masses métalliques sont reliées au fil de terre.  Un deuxième défaut provoque un court-circuit, ce qui permet le déclenchement des protections, généralement assurées par des fusibles ou disjoncteurs.

-   TN : utilisé dans l'industrie, toutes les masses métalliques sont reliées entre elles à un fil de terre ( fil jaune-vert ) et le neutre ( fil bleu ).est relié lui aussi à ce fil , au plus proche du piquet de terre. Cette pratique est à utiliser lorsqu'il y a de forts courants de fuites. Il n'est pas nécessaire d'avoir des dispositifs différentiels, de simples disjoncteurs suffisent, en effet: mise à la masse d'un fil égale court-circuit. Ce montage peut-être dangereux, dans les locaux recevant du public, du fait des courants de défauts lors d'une panne. ( le défaut se caractérise par un court-circuit)   

    H.     Les arrêts d'urgence : 

Les arrêts d'urgence ou " coup de poing " sont liés à la sécurité active dont peuvent  être acteur, les témoins d'un danger ou d'un accident grave. Ils sont basés sur l'emploi d'un relais disrupteur ( ou à manque  de courant ) qui est alimenté en permanence. La coupure par un des contacts ouverts au repos actionnés, qui forment une boucle d'alimentation ou alors de la disparition du secteur, provoque la coupure d'alimentation de toute l'alimentation d'un site. Tout réarmement ne pourra s'effectuer que par le déblocage des poussoirs " coup de poing " avec une clef et le réarmement du relais. 

L'inconvénient est que le montage ne fait pas la différence entre danger et disparition du réseau E.D.F.

    I.        Habilitation: 

            Les personnels habilités à travailler sur des sites électriques doivent :

 ( en principe ) : 

-    Être du métier.

-    Avoir suivi un stage relatif à la sécurité électrique réalisé par EDF, ou un autre service compétent.

-    Être désigné comme habilité par leurs employeurs à l'Inspection du travail.

5.      Perturbations d'origine  électrique pour le matériel. 

Toutes installations bien ou mal conçues, peuvent subir des perturbations aléatoires ne provoquant pas forcement de destructions, mais des troubles de fonctionnement. Cela peut être ennuyeux, surtout dans le domaine informatique. 

Ces perturbations peuvent être d'origine : 

-          Naturelle, par exemple la foudre.

-          Radio électrique, parasites

-          Liés à l'usage d'une technologie  de commande à distance ( C.A.D.)

-          Liées à des micro-coupures dans la production E.D.F. 

    A.     Risques dus à la foudre (destructeur). 

Lors d'un éclair, une violente surtension apparaît sur les lignes de transport et se propage dans toutes les directions. 

E.D.F. à prévu des protections mais celles-ci sont parfois insuffisantes.   

            Deux solutions existent : 

-    Des anti-surtenseurs, à placer en amont de chaque récepteur sensible, qui dériveront le surplus d'énergie.

-    Placer un paratonnerre avec des anti-surtenseurs. 

    B.    Perturbations radioélectriques. 

Tout élément électrique produisant des étincelles, génère  des perturbations radioélectriques.

( La réglementation impose un antiparasite agréé ).

Il faut savoir qu'un condensateur placé au plus près de la zone à étincelles, en parallèle, suffit à atténuer grandement les  perturbations, car il se comporte comme un court-circuit pour les signaux à grande fréquence. En outre tout appareil à risque, étant, en raison la loi, antiparasité, il suffit de changer le module antiparasite en cas de problème. 

Si cela n'est pas suffisant, il convient de réunir entre elles toutes les masses métalliques par des tresses de masses et de faire une ligne supplémentaire à la terre. 

Toute installation émettrice radio utilisant du matériel non accordé ou défaillant peut générer dans l'environnement des perturbations. Dans ce cas, il suffit de s'adresser à la direction régionale de Télé-Diffusion de France qui fera des mesures et interviendra pour que le propriétaire de l'émetteur se mette en conformité.   

    C.    Commande à distance (C.A.D.). 

Il existe trois types de support de liaison informationnelle entre élément de commande et élément récepteur dans une installation utilisant la C.A.D. : 

-   L'infra rouge seul ( pas de risque ).

-   L'infra rouge et les courants porteurs

-   L'émission radio codée à 833 Mhz. ( pas de risque ). 

Dans le cas de la commande à courant porteur, chaque élément de commande et / ou récepteur émet des signaux numériques codés modulés à 97 kHz. Ces signaux sont superposés au 220 V - 50 Hz et peuvent en arrivant de partout perturber tout appareillage sensible, notamment informatique.

Une solution très efficace consiste à placer des filtres adaptés   à ce problème en amont de tous les récepteurs sensibles. Tous les fabricants de technologie C.A.D. les proposent.   

D.    Les micro-coupures : 

Des micro-coupures peuvent apparaître dans la fourniture de l'énergie par E.D.F. Celles-ci peuvent provoquer des perturbations sur un parc informatique. 

Une excellente solution pour y remédier consiste à utiliser un " onduleur ",en amont du matériel sensible.

Celui-ci convertit l'énergie en provenance de E.D.F. en courant continu, stocké dans des batteries, qui servent de tampons.

Il reforme, à partir de l'énergie stockée, du courant alternatif 220V - 50 Hz, garanti sans fluctuations de niveau de tension, sans micro-coupures et surtout , il assure une alimentation de secours, lors de pannes de secteur, pendant un nombre d' heures variables, selon le modèle. 

Remarque importante : l'onduleur peut à lui seul assurer une excellente protection, contre tous les risques cités plus haut dans le paragraphe.

 

6.              La sécurité en électromécanique:

   A)    Généralités : 

L'électromécanique est le domaine d'étude de l'électricité, réservée à l'usage de machines tournantes, vérins, comme éléments d'un système industriel de production, de régulation et de traitements. Elle utilise beaucoup d'énergie électrique notamment des secteurs triphasés. 

Une installation électromécanique comporte deux parties distinctes:     

-   La partie commande, qui pilote la deuxième partie.                   

Dans les cas simples, elle est composée de relais contacteurs auxiliaires, contact  bp. et / ou fin de course ( fdc ), jamais d' interrupteurs. 

Dans les cas plus complexes, elle est composée d'un, ou de plusieurs automates programmables, informés par bp   et de fdc, commandant des actionneurs : des relais, des contacteurs et / ou des électrovannes.   

-       La partie puissance ( ou Force ).         

Elle est composée des différents contacts de puissance des divers contacteurs des éléments de sécurité des récepteurs alimentés et des machines, généralement des récepteurs  triphasés.

 

La différence de consommation entre ces deux parties est énorme:

     -   De 2 à 10 VA pour la commande. 

-   Plusieurs centaines à plusieurs milliers de VA, pour la puissance.

 

  Il existe deux critères de sécurité qui sont à prendre en compte: 

-   Pour la partie mécanique : qui peut-être très dangereuse et ne doit pas être accessible sans coupure forcée, par contacts de sécurité, de la partie commande. La remise en route ne doit être possible, que lorsque tout est remis à sa place, par du personnel qualifié. 

-   Pour la partie électrique, avec un très grand principe:

Tout arrêt ( volontaire, par cause de défauts, par coupure de secteur, par mesure de sécurité ) est prioritaire sur toute commande de mise en route ou de départ de cycle.

Tout arrêt provoque la remise à zéro du système et l'attente obligatoire l'une remise en état et / ou d'un réarmement. 

( Pour cela des structures à auto-maintien ou à mise en énergie sont exigées) . 

La structure, en outre doit être protégée contre les courts-circuits, les surcharges, les courants de fuite et les ruptures d'un fil de phase, notamment pour la partie puissance où de part l'énergie consommée , les effets peuvent s'avérer dramatiques.

 

-   Pour les courts-circuit : la protection se fait par des fusibles de type a.M., ou des disjoncteurs magnétiques. 

-   Les surcharges et les coupures de phases sont détectées par des relais thermiques différentiels, qui coupent l'alimentation du circuit de commande

-   L'installation aura généralement le régime TN, pour les problèmes de défauts à la terre. 

-   La partie commande est la seule en relation avec l'extérieur, pour y recevoir des informations, de mise en route, arrêt, niveaux pression, positions, etc. Elle utilise des bp, capteurs et fdc; et comme un intervenant peut lui aussi agir, son alimentation se fera " toujours " en TBT.

   B)   Schéma type en électromécanique:

Remarques:  

Il s'agit ici du plus simple d'un montage assurant la commande et l' alimentation en " Marche - Arrêt " d'un moteur asynchrone triphasé. Il en existe de beaucoup plus complexe. Seul compte ici, la compréhension de la notion des principes de sécurité   cités plus haut. 

Il est à constater la présence groupée de tous les contacts traitant l'arrêt, de type " NC "    ( Normalement fermé au repos ), ainsi que celle des contacts assurant le traitement de la mise en marche, de type " NO " ( normalement ouvert au repos ).

7.              Les récepteurs de puissance: 

Deux cas principaux se présentent :

   A)    Récepteurs chauffants toutes catégories :  

Ils se caractérisent tous, par une faible résistance mesurable à froid. Cette résistance va progressivement augmenter avec la chauffe, ce qui entraîne l'apparition quasi-certaine d'une surintensité, plus ou moins brève, lors de l'alimentation du récepteur. 

Ceci justifie la présence de protection anti court-circuit surdimensionnés ou temporisé ( fusibles aM ou disjoncteurs sélectif " S " ). La présence de détecteur de surcharges et de surchauffe directement à l'intérieur du récepteur sont nécessaire. 

L'isolation électrique devra être adaptée aux contraintes thermiques de variation de température, de dilatation ou de contraction. Une mesure de l'isolation à froid devra donner des résultats supérieurs à la dizaine de Mégohms, sinon un défaut de court-circuit ou de mise à la terre, peut apparaître après quelques minutes de fonctionnement. 

Il sera très coûteux en énergie de faire fonctionner des récepteurs chauffants en  " clignoteur ", en outre, une usure prématurée de tout le matériel de protection, transport de l'énergie et de commande se constatera. 

   B)   Machines tournantes : 

Quatre types de machines se présentent : 

1) Les machines à courant strictement continu :

Elles se caractérisent par un volume généralement important, ce qui fait, qu'elles sont progressivement abandonnées, au profit de moteurs asynchrones alternatifs, qui à puissance égale, présentent un volume trois fois plus faible. 

Elles présentent au niveau du rotor, une structure collecteur à " charbons ", qui provoquent des étincelles génératrices de perturbations radios électriques et d'usures. 

Elles présentent toutes au démarrage un courant d'appel très important pouvant, si l'on n'utilise pas de démarreur automatique adapté, dépasser cent fois la valeur de l'intensité nominale. 

Il est possible de faire varier la vitesse en agissant sur la tension d'alimentation.

Il est possible de changer le sens de rotation en permutant l'alimentation d'un seul des enroulements. 

Ce moteur possède une caractéristique mécanique particulière : que ce moteur peut ralentir avec une charge trop importante, mais il ne " cale " pas. Cela peut - être très dangereux, en cas de cassure mécanique. 

Ce moteur peut s'emballer, c'est à dire que sa vitesse peut s'élever jusqu'à la destruction mécanique du moteur, si les bobines sur le stator sont accidentellement déconnectées.                                       

Il conviendra donc d'avoir des protections adaptées :  

Contre les courts-circuits, les surcharges et le manque de courant dans les inducteurs, pour se prémunir contre tout risque d'emballement. 

Un démarreur automatique sera nécessaire.   

2) Les machines universelles : 

Il est possible de changer le sens de rotation en permutant l'alimentation d'un seul des enroulements. 

Elles se caractérisent par le fait qu'elles peuvent être alimentées en courant alternatif ou continu. Leur conception est celle d'une machine à courant continu, dont les bobines du stator sont en série avec les bobinages de ceux du rotor. 

Elles présentent au niveau du rotor, une structure collecteur à " charbons ", qui provoquent des étincelles génératrices de perturbations radios électriques et d'usures. 

Elles présentent toutes au démarrage un courant d'appel très important pouvant dépasser cent fois la valeur de l'intensité nominale, par contre leur    puissance utile est limitée et leur utilisation se remarque dans l'outillage portatif et l'électroménager. 

Il est possible de faire varier la vitesse en agissant sur la tension d'alimentation. 

Ce moteur possède une caractéristique mécanique particulière : ce moteur peut ralentir avec une charge trop importante, mais il ne " cale " pas

Cela peut - être très dangereux, en cas de cassure mécanique. 

Ce moteur peut s'emballer, c'est à dire que sa vitesse peut s'élever jusqu'à la destruction mécanique du moteur, si les bobines sur le stator sont accidentellement mises en court-circuit ou si on le fait démarrer sans charge.

(Le cas est unique pour les moteurs électriques) 

Il conviendra donc d'avoir des protections adaptées : 

Contre les courts-circuits, les surcharges. Ici du fait d'une commande manuelle directe, parfois avec un variateur de vitesse intégré, la protection anti-emballement n'est pas nécessaire en alternatif, mais imposée en continu.   

3) Les machines asynchrones monophasées

Elles se caractérisent par le fait qu'elles sont alimentées en courant alternatif monophasé. Leur conception est totalement différente de celle d'une machine à courant continu. 

Il n'y a que deux bobines sur le stator, aucunes sur le rotor. 

Il est possible de changer le sens de rotation en permutant l'alimentation d'un seul des enroulements. 

L'un des bobinages est alimenté directement sur le secteur (enroulement principal ou " travail "), l'autre est alimenté en série avec un condensateur dit de démarrage ( l'enroulement se nomme : enroulement  de démarrage ou auxiliaire ). En effet, le moteur une fois lancé, il est possible de déconnecter cet enroulement, le moteur tourne toujours ( et sans dommage ).  

Sans ce deuxième enroulement, le moteur ne tourne pas et " attend " d'être lancé dans un sens ou dans un autre lors de la mise sous tension. Ce procédé de lancement existe, mais est réservé aux moteurs de petites puissances ( exemple :  machine à coudre ).                                       

En position d'attente, une surcharge apparaît

Ces machines possèdent seulement, au niveau du rotor, une structure métallique massive. 

Elles présentent toutes au démarrage un courant d'appel important pouvant dépasser huit fois la valeur de l'intensité nominale, leur puissance utile est limitée, car il est plus économique de faire appel à des machines du même type mais triphasées. 

Il est possible de faire varier la vitesse en agissant sur la fréquence du réseau d'alimentation, mais dans ce cas, l'utilisation d'un variateur de fréquence, encore très volumineux est nécessaire. 

Ce moteur possède une caractéristique mécanique particulière :  ce moteur ne ralentit que très peu, chargé, mais avec une charge trop importante, il " cale. Cela peut - être appréciable, en cas de cassure mécanique ou d'accident corporel. Dans ce cas une surcharge apparaît

Il conviendra donc d'avoir des protections adaptées. 

Contre les courts-circuits, les surcharges et courant de fuite.

Il sera nécessaire en cas de problème de non-démarrage de suspecter l'état du condensateur de démarrage et / ou l'état des connexions de l'enroulement auxiliaire, mais il conviendra de se méfier du condensateur qui peut -être chargé et de ce fait dangereux. Cela justifie que l'accès au condensateur est généralement difficile.

( Ou le devrait ). 

L'installation électrique de commande devra tenir compte de l'intensité de démarrage, celle-ci sera donc celle d'un démarreur statorique ou comme c'est la tendance actuellement, celle d'un démarreur progressif entièrement automatique.   

4) Les machines asynchrones triphasées: 

Elles se caractérisent par le fait qu'elles sont alimentées en courant alternatif triphasé. Leur conception est totalement différente de celle d'une machine à courant continu et de celle d'un asynchrone monophasé. 

Il y a trois bobines identiques sur le stator, aucunes sur le rotor, qui seront connectées au réseau soit en étoile, soit en triangle. Ceci en fonction de la tension du réseau. 

Pour les puissances supérieures à 10cv, le rotor est bobiné de trois enroulements montés en étoile. Ces enroulements permettent de faire chuter au démarrage l’intensité d’appel et ont une action sur le couple utile du moteur. 

Ces machines possèdent seulement, au niveau du rotor, une structure métallique massive. Il est possible de changer le sens de rotation en permutant l'arrivée de deux phases. 

Elles présentent toutes au démarrage un courant d'appel important pouvant dépasser huit fois la valeur de l'intensité nominale, leur puissance utile n'est pas limitée, car le moteur est plus économique en masse et en consommation. En effet un tiers de la puissance est amenée par chaque phase au lieu de la totalité sur une seule, comme c'est le cas pour les moteurs monophasés. 

Il est possible de faire varier la vitesse en agissant sur la fréquence du réseau d'alimentation, mais dans ce cas, l'utilisation d'un variateur de fréquence, encore très volumineux est nécessaire. 

Ce moteur possède lui aussi, une caractéristique mécanique particulière :  ce moteur ne peut ralentir que très peu, mais avec une charge trop importante, il cale. Cela peut - être appréciable, en cas de cassure mécanique ou d'accident corporel. Dans ce cas une surcharge apparaît

Il conviendra donc d'avoir des protections adaptées. 

Contre les courts circuit, les surcharges et courant de fuite, mais surtout contre les coupures d'une phase.

Des protections spécialisées devront être positionnées: 

Fusibles aM ou disjoncteurs magnétiques, relais thermiques différentiels contre les surcharges et coupure de phase et interrupteur différentiel pour les fuites à la terre ( à moins d'être en régime TN ).                                       

L'installation électrique de commande devra tenir compte de l'intensité de démarrage, celle-ci sera donc celle d'un démarreur Etoile-triangle, statorique, rotorique, par auto transformateur ou comme c'est la tendance actuellement, celle d'un démarreur progressif entièrement automatique

8.              Techniques de mesurage:

          Télécharger les fiches.

9.              Documentations. techniques: 

          Télécharger les fiches.

10.              Conclusion:

 

PRUDENCE ET VIGILANCE !


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